Fonction comptage
I. Apport de
connaissanceS sur les compteurs
1.
Identification de la fonction
La
fonction comptage existe dans de nombreux systèmes dans lesquels le résultat
d’un calcul effectué : -
sur une série d’objets,
- ou sur la répétition
d’un événement
déclenche :
·
une
décision prise par l’utilisateur,
·
ou
une action gérée automatiquement par le système.
Exemple :
-
Un poste de
sciage s’arrête après avoir débité 20 pièces d’un même lot
-
Dans un
système à programmation chronologique, le comptage du temps écoulé permet de
déclencher automatiquement certaines opérations : arrosage d’un jardin,
mise en marche d’un appareil électroménager, allumage d’un feu de
signalisation…
2.
Exemple
d’application de la fonction
Un système de comptage comprend toujours un compteur.
Un compteur est un système logique dont le mot binaire en sortie se
modifie chaque fois qu’une information est appliquée à son entrée.
- un signal logique qui est l’image informationnelle de l’événement à compter, après la saisie de ce dernier par le capteur,
-
un
signal logique généré à l’intérieur du système à partir d’une grandeur
périodique, la fréquence par exemple.
Le compteur est un circuit intégré (ou une association de circuits) qui compte, suivant le système de numération binaire, le nombre d’impulsions appliquées à son entrée.
Suivant qu’une nouvelle impulsion incrémente (n+1) ou décrémente
(n-1) la valeur binaire du mot de sortie, le circuit fonctionne en compteur
ou en décompteur.
3.
Caractéristiques
des compteurs
La caractéristique principale d’un compteur est sa capacité de comptage.
La
capacité de comptage détermine le nombre de bits du mot binaire de sortie.
a.
Compteur
Modulo 2 :
Le
mot binaire de sortie du compteur le plus simple n’a qu’un bit qui ne peut donc
prendre que l’état logique 0 ou 1 lorsque les impulsions à compter se succèdent
sur l’entrée du compteur. Le mot de sortie est à l’état logique 1 toutes les
deux impulsions, le compteur divise par 2 le nombre des impulsions d’entrée.
Cette caractéristique de division est désignée par le modulo du compteur qui dans ce cas est 2. La structure d’un
compteur modulo 2 est une bascule :
-
du
type D,
-
du
type JK.
b.
Compteur
Modulo 2N
Un compteur modulo 2 étant constitué d’une bascule, il est possible :
-
d’associer
2 bascules pour réaliser un compteur modulo 4 soit 22,
-
d’associer
3 bascules pour réaliser un compteur modulo 8 soit 23…
c.
Compteur
dont le modulo est différent de 2N
Il
est toujours possible de réaliser un compteur dont le modulo est différent de 2N.
Il suffit de forcer sa réinitialisation à zéro avec le mot de sortie qui suit
immédiatement la dernière impulsion comptée.
De plus, les compteurs binaires sont classés en 2 catégories :
-
les
compteurs asynchrones,
-
les
compteurs synchrones.
d.
Compteur
binaire asynchrone
Dans ce type de structure, l’impulsion de progression du compteur est appliquée sur l’entrée d’horloge du premier étage, les entrées d’horloge des autres bascules reçoivent le signal de sortie de l’étage précédent.
e.
Compteur
binaire synchrone
Dans la structure synchrone, l’horloge est la même pour tous les étages : le basculement de toutes les bascules se fait en même temps.
f.
Initialisation
et prépositionnement des compteurs
Très souvent, il convient de positionner les sorties du compteur de manière à connaître la condition initiale de fonctionnement de la structure. Cette fonction est réalisée à partir d’entrées d’initialisation qui forcent toutes les sorties à l’état logique 0 (CLR, Clear, RAZ, RESET…) ou à 1 (SET, RAU…) et d’entrées de prépositionnement (LOAD) qui permettent de « charger » en sortie un mot binaire (0101 par exemple pour un compteur 4 bits). Ces entrées sont le plus souvent asynchrones.
4.
Références
nominatives
Symbole distinctif des compteurs
|
CTR : compteurCTR DIV m : compteur-décompteur par |
Entrée de comptage
|
UP :
Incrémente de 1 la sortie du
|
Entrée de
décomptage |
DOWN : Décrémente de 1 la sortie du
|
Sortie fin
de cycle de comptage |
CO :
Carry. état indiquant que le Compteur est plein. |
Sortie fin
de cycle de décomptage |
BO : Borrow. État indiquant que le Compteur est vide. |
Entrée de validation |
EN, CTEN, CE, OE : Valide le circuit, les
|
Entrée d’horloge |
CLK, H : Signal permettant l’évolution |
Entrée
dynamique |
état interne
= 1 sur le front montant du
signal |
|
O état interne = 1 sur le front |
|
H :
niveau haut (stable) ou : flanc ou front descendant ou : flanc ou front ascendant |
5.
Mise
en cascade
La mise en cascade de
compteurs permet d’augmenter le modulo du compteur, de séparer décimales,
dizaines… Deux associations sont possibles, selon la structure du
compteur.
Compteur asynchrone Compteur synchrone
Pour la mise en cascade des compteurs asynchrones, il suffit de relier la sortie du dernier étage du compteur précédent sur l’entrée d’horloge du premier étage du compteur suivant. |
L’horloge est la même pour tous les boîtiers. La sortie de retenue TC, est cablée à l’entrée de validation C de deux boitiers adjacents. |
On rappelle la
fonction du compteur : fournir un mot binaire de sortie évoluant en
fonction d’un signal d’horloge et du câblage de la structure. Le mot de sortie
correspond a un comptage BCD (Binary Coded
Décimal : Décimal Codé Binaire) de 0000 (0) à 1001 (9). Quatre bascules
associées fournissent un compteur modulo 16 en binaire, mais câblées en
compteur BCD, on force, les sorties à 0, lorsque le cycle parvient à 10.
Exemple de chronogrammes :
H
t
Q0
0 1
0 1 0
1 0 1
t
Q1
0
0 1 1 0
0 1 1
t
Q2 0 0 0 0 1
1 1 1
t
Valeur 0
1 2 3 4
5 6 7
décimale
Définition
des tâches confiées à l’élève |
Énoncé des
objectifs |
1.
Pré-requis 2.
En
ayant à votre disposition 3.
On
vous demande : 4.
Critère
d’évaluation |
Connaissance
et compréhension |
Applications |
|
évaluation et
analyse |
I.
Etude de compteurs et décompteurs asynchrones
Rappels sur les bascules :
La bascule est
un circuit pouvant prendre les états logiques "0" et "1".
L’état de la bascule à un moment donné dépend de son état précédent, c'est
l'élément de base des circuits séquentiels. Même si le ou les signaux d'entrée,
ayants fait fonctionné la bascule disparaissent, celle-ci peut conserver son
état durant une durée quelconque, elle peut donc être utilisée comme mémoire.
La bascule,
qu’elle soit synchrone ou non, est l’élément de base des structures de
comptage.
Les bascules
élémentaires sont les suivantes : D, RS, JK. Très souvent cadencés à
partir d’un signal d’horloge, nous allons nous intéresser aux bascules
synchrones.
1. compteur
asynchrone modulo 8 à bascules JK :
a. Pourquoi cette structure est-elle dite asynchrone ?
b. Que provoque l’état J=K= « 1 » ?
c. Compléter les chronogrammes sur le document réponse.
Initialement,
les sorties Q0 à Q2 sont à l’état logique « 0 ».
Préciser
le bit de poids fort (22) et le bit de poids faible (20).
2.
décompteur
asynchrone modulo 8 à bascules JK :
Compléter les chronogrammes sur
le document réponse.
Initialement,
les sorties Q0 à Q2 sont à l’état logique « 1 ».
3. compteur asynchrone modulo 4 à bascules D :
a.
Etudier
une seule bascule de manière à comprendre le fonctionnement de la structure.
Donner la fréquence du signal /Q0 en fonction de la fréquence de CK0.
b.
Etablir
les chronogrammes des signaux CK0, /Q0 et /Q1 en concordance des temps.
CK0
t
/Q0
/Q1
II.
Etude de compteurs synchrones
1.
compteur synchrone à bascules JK :
a.
Justifier
le nom de compteur synchrone.
b.
A
quel moment le 3ème bascule est-elle opérationnelle ?
c.
Justifier
le modulo du compteur.
d.
Compléter
les chronogrammes sur le document réponse.
Initialement,
les sorties Q0 à Q2 sont à l’état logique « 0 ».
Préciser le
bit de poids fort et le bit de poids faible.
2. compteur synchrone à circuit
spécialisé 74193 :
Effectuer les câblages autour du circuit 40193/74193 de manière
à réaliser un compteur modulo 5. Penser à positionner les états logiques sur
les différentes entrées.
Valider la structure par les chronogrammes de sortie.
DOCUMENT REPONSE
I.
1.
d) Chronogrammes comptage asynchrone
CLK
t
Q0
Q1
Q2
I.
2. Chronogrammes décomptage
asynchrone
CLK
t
Q0
Q1
Q2
II.
1.
d) Chronogrammes comptage synchrone
CLK
t
Q0
Q1
Q2