LA COMPATIBILITE ELECTRO-MAGNETIQUE
DEFINITIONS :
MODE DIFFERENTIEL : façon habituelle
de transmettre les signaux. Le courant se propage sur un conducteur et
revient sur l’autre. La différence de potentiels se mesure entre les
conducteurs. |
|
MODE COMMUN : mode parasite. Le
courant se propage dans le même sens sur tous les conducteurs et se referme
par rapport aux masses. Les perturbations hautes fréquences se couplent
efficacement sur les câbles. |
|
TYPE
DE COUPLAGE
-COUPLAGE PAR IMPEDANCE COMMUNE : L’impédance
des conducteurs n’étant jamais nulle, une circulation de courant dans un câble
provoque une différence de potentielles entre les deux extrémités de ce
conducteur.
-COUPLAGE CHAMP A CABLE : Un conducteur
rectiligne soumis à un champ électrique collecte du courant. Les câbles se
comportent comme des antennes de réception et donc supporteront des courants
parasites.
-COUPLAGE CHAMP A BOUCLE : Un champ magnétique
variable dans une boucle induit une différence de potentiel. Ce phénomène va
être particulièrement critique pour les boucles de masse.
DIAPHONIE
-LA DIAPHONIE INDUCTIVE : La circulation d’un
courant sur un câble génère autour de lui un champ magnétique qui induit une
tension parasite dans les boucles voisines.
-LA DIAPHONIE CAPACITIVE : La différence de
potentiel entre un conducteur et son environnement génère un champ électrique
qui va injecter des courants parasites dans les conducteurs voisins.
NOTA : Dans les deux cas la diaphonie de mode
différentiel est négligeable. Par contre les couplages par diaphonie en mode
commun sont sévères.
GENERALITE :
La compatibilité électromagnétique est définie par l’aptitude d’un équipement à fonctionner de façon satisfaisante dans son environnement électromagnétique, et sans produire lui-même des perturbations électromagnétiques intolérables pour d’autres équipements.
La
génération des perturbations des équipements voisins sous formes de
perturbation conduites ou rayonnées. |
|
La
sensibilité à des sources extérieures qui peuvent le perturber en conduction
ou en rayonnement. |
|
Ce
document est destiné à une utilisation pratique sur site, en donnant des
schémas de câblages simples permettant de limiter les phénomènes de
perturbations |
TERRE ET MASSES :
Les équipements et systèmes électroniques modernes
fonctionneront correctement si aucune différence de potentiel n’apparaît entre
leurs références. C’est la notion d’équipotentialité.
Mais à la différence de la sécurité des personnes
qui demande une équipotentialité en basse fréquence, les équipement
électroniques nécessitent une équipotentialité satisfaisante jusqu’à des
fréquences très élevées.
La valeur de la résistance de terre n’est pas
critique, c’est l’équipotentialité des masses qui est un paramètre essentiel.
|
ATTENTION : L’optimisation des
masses ne peu en rien se substituer au câblage de la terre de sécurité qui
reste OBLIGATOIRE ! |
|||
|
ATTENTION : Les équipements
échangeant des informations doivent avoir leurs masses interconnectées |
En pratique, la réalisation d’une masse
équipotentielle est difficilement réalisable puisqu’un câble présente, en haute
fréquence, une impédance élevée.
LES CABLES ET LEURS CABLAGES :
CLASSIFICATION DES CABLES :
Catégorie 1 : Câbles analogiques à Ces signaux sont sensibles.
Catégorie 2 : Câbles numériques à Ces signaux sont sensibles
et perturbateurs pour la cat. 1.
Catégorie 3 : Câbles de relayage à Ces signaux sont
perturbateurs pour la cat. 1 et 2.
Catégorie 4 : Câbles d’alimentation à Ces signaux sont
perturbateurs pour la cat. 1 et 2.
REGLES DE CABLAGE
Règle 1 : Le conducteur aller
et le conducteur retour doivent toujours rester voisins.
Règle 2 : plaquer toute
liaison contre des structures équipotentielles de masse afin de bénéficier d’un
effet réducteur de haute fréquence.
Règle 3 : Sur blinder les
câbles sensibles et les câbles bruyants. Ce blindage doit être raccordé à la
masse aux deux extrémités.
Règle 4 : Ne regrouper dans un
même câble que les paires d’une même catégorie.
NOTA : Les lignes numériques sont
séparées entre elles par un fil au zéro volt afin de minimiser la diaphonie.
Règle 5 : Il est déconseillé d’utiliser un même
connecteur pour des liaisons de catégories différentes
Règle 6 : Tout conducteur libre d’un câble numérique de
circuit de relayage et d’alimentation doit être systématiquement raccordé à la
masse des châssis aux deux extrémités.
Règle 7 : Utiliser des câbles
blindés pour éviter la diaphonie entre câbles.
Règle 8 : Eloigner les câbles
perturbateurs des câbles sensibles (30 cm suffisent.)
Règle 9 : Ne pas faire
cohabiter dans un même câble des petits signaux et des alimentations
perturbatrices.
Règle 10 : Les câbles
d’alimentation n’ont pas besoin d’être blindés s’ils sont filtrés.
LES EFFETS REDUCTEURS :
On appelle effet réducteur un système de câblage qui
permet de réduire les couplages sur les câbles.
Toute structure de masse apporte un effet réducteur.
CHEMIN DE CABLES :
Un chemin de câble type dalla marine permet un effet
réducteur d’environ 50 entre 1 et 100Mhz. D’autre part, on observe à
l’intérieur du chemin de câble des zones d’ombres. Lorsqu’un câble se trouve
dans cette zone il ne perturbe plus ou par réciprocité, il ne voit plus de
perturbation.
zone d’ombre
|
ATTENTION : L’effet réducteur
d’une structure n’est possible que si cette dernière est raccordée aux
masses. Une liaison filaire de 10cm
fait chuter l’efficacité d’au moins un facteur 5 |
Les câbles non blindés
doivent être placés dans les zones d’ombres
Les câbles blindés doivent
être placés au centre du chemin de câble.
CABLAGE INTERNE A L’ARMOIRE :
|
ATTENTION : Veiller à câbler
systématiquement fil aller et fil retour proche l’un de l’autre. Utiliser au
maximum les effets réducteurs à l’intérieur de l’armoire. Plaquer les câbles
perturbateur contre la grille de montage ou contre la tole. |
FILTRAGE :
L’efficacité en haute fréquence d’un filtre secteur
est plus conditionnée par son montage que par son schéma électrique. Trois
erreurs sont à éviter :
Mise à la masse du filtre
par une liaison filaire.
Diaphonie entrée/sortie en
regroupement des câbles.
Rayonnement entrée/sortie
des câbles.
|
ATTENTION : Tous les circuits
selfiques coupés par un contact sec sont très perturbateurs. |
Lors de l’ouverture du contact, des réamorçages avec
des fronts de montée très rapides (5ns) apparaissent aux bornes des contacts.
Le câble est alors « secoué » en mode commun et risque de polluer
tous les câbles voisins par diaphonie.
Toute charge inductive
doit être dotée en parallèle d’un limiteur de surtensions à l’ouverture.
LE BLINDAGE DES CABLES :
Les câbles à blindage feuillard sont trop fragiles
pour l’industrie, choisir un blindage à simple tresse. Son effet réducteur peut
atteindre quelques centaines à partir du MHz si les connexions de l’écran sont
convenables.
Le raccordement du blindage
détermine l’effet réducteur en haute fréquence.
Lors d’un raccordement sur
bornier, la queue de cochon doit être la plus courte.
RACCORDEMENT A UNE EXTREMITE : Un raccord unilatéral empêche les courants basse fréquence de
circuler sur la tresse. A partir de la fréquence de résonance du câble,
l’efficacité de l’écran disparaît. En haute fréquence, ce type de liaison est
inefficace.
RACCORDEMENT AUX DEUX EXTREMITE : Un raccord bilatéral permet
de se protéger contre les perturbations les plus sévères : Le mode commun
haute fréquence.
Même à la fréquence de résonance l’écran reste
efficace. Le seul problème est qu’en basse fréquence un courant circule sur
l’écran. Ce courant va générer un bruit : La RONFLETTE.